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  • : Nations Libres
  • : Chronique du choc entre les nations libres et qui tiennent à le rester, et le mondialisme ravageur qui cherche à les soumettre.
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18 avril 2012 3 18 /04 /avril /2012 19:14

Il y a près d'un mois, je me rendais au congrès de lancement du SIEL (Souveraineté, Indépendance Et Libertés), le nouveau parti souverainiste de Paul-Marie Coûteaux. J'y avais été convié pour assister à la prestation des multiples candidats lancés par le parti aux législatives (que je profite ici pour saluer de leur courage, et j'ai là une pensée pour mes amies Julia et Julie). 

Je fais moi-même, peu après mon talentueux camarade Tristan, un petit discours de politique étrangère - en présence, assez déstabilisante, de Marine Le Pen, alliée du SIEL. J'y développais alors les thèmes gaullistes qui me sont chers: souveraineté, dialogue des civilisations, amitié avec le monde musulman ou la Russie. 

C'est ainsi que je me rendais compte que décidémment, cette diplomatie d'ouverture rencontrait bien plus de succès chez ces nationalistes, qu'au sein des partis traditionnels...

 

 

Malheureusement, ce congrès m'avait aussi montré les limites du mouvement. Si je soutenais, et soutiens toujours sans relâche, le combat souverainiste du SIEL, je refuse en revanche de me positionner "à droite". Or, c'est bien la direction que Paul-Marie Coûteaux a choisi d'imprimer au mouvement. Faisant parler une libérale hystérique peu après moi, il a ensuite placé le SIEL dans le camps de la droite - envisageant même des alliances future avec la droite de l'UMP. 

Je comprends cette stratégie, mais je ne la ferai pas mienne. Je ne suis pas de droite - et pas de gauche non plus, d'ailleurs. Je suis gaulliste, républicain, français, voilà tout. 

 

 

C'est heureusement le ton que je retrouvais le lendemain, au discours de Balard de Nicolas Dupont-Aignan. Venu avec une amie, j'y ai eu le plaisir de croiser plusieurs militants que j'avais déjà vus au SIEL (dont Jean-Yves Dufour, auteur d'un très bon La France face au mondialisme). 

Mais l'ambiance y était décidémment plus rassembleuse. C'est une France de toutes les couches sociales, de toutes les origines et religions, de tous les milieux politiques, qui se retrouvait là. C'était une France rassemblée et combattante - en un mot, gaullienne. 

 

Avant de quitter  le meeting, j'ai le plaisir de croiser trois amis chevènementistes. Les lignes bougent bien! Puis, rendez-vous au mariage d'une amie...

 

 

La suite sera fort peu politique. Le Grand Bal de l'amitié franco-turque me prends les deux dernières semaines de mars. L'effort est rude, mais ni moi, ni mes deux amies Öznur et Ülker, ne baissons les bras. Non pas seulement parce que nous tenons à cette vieille et précieuse amitié franco-turque. Mais aussi parce que ce bal nous fait découvrir des personnes brillantes, qui nous apportent aide et réconfort. 

 

 

Quelle surprise de constater que, parmi les premiers à nous aider, nombreux sont les alévis, les Kurdes, les juifs, les homosexuels, les anarchistes et les gauchistes, toutes ces minorités dont l'Etat turc se méfie! Et que bien au contraire, les ultra-nationalistes mépriseront ce projet, tandis que l'Ambassade l'ignorera complètement!

Quelle déception de constater que, de tous ces proches sur lesquels nous comptions, bien peu de solidarité est venue - à l'exception de quelques amis précieux auquels je resterai grandement reconnaissant!

Quel ironie enfin qu'à Sciences-Po, antre prétendu de la xénophilie, on déchire mes affiches pour ce bal d'amitié franco-turque (avant de me traiter de xénophobe à l'occasion...) !

 

 

Enfin le bal a lieu! Français, Turcs, de toutes origines, de toutes religions, jeunes et vieux, hommes et femmes, se mélangent, se rencontrent, se découvrent, s'amusent. Et la joie des invités, la fidélité de certains amis, nous font vite oublier l'argent (un peu) et le temps (beaucoup) dépensés pour ce bal.

Oui, je suis fier d'avoir contribué à cette belle soirée, et je n'en regrette rien!

 

 

Et de suite, retour à la campagne présidentielle. Nicolas Dupont-Aignan m'apparaît de plus en plus comme le meilleur candidat. Tandis que Jean-Luc Mélenchon reste prisonnier de son internationalisme, tandis que Marine Le Pen se laisse aller à la facilité d'exploiter l'affaire Merah, il reste le seul à porter un discours sérieux, de liberté et de réconciliation. 

 

J'évite d'aller voir les deux pitres qui se donnent en spectacle à Vincennes et la Concorde. Savoir que l'un d'eux va diriger notre pays cinq ans durant me démoralise profondément. 

 

 

Je me suis rendu en revanche, hier soir, le 17 avril, au meeting de fin de campagne de Nicolas Dupont-Aignan. Décidément, tout y est. S'il reste droit dans ses bottes, l'homme à un bel avenir politique. Peut-être est-il le seul à avoir compris que plus que jamais, souveraineté et réconciliation sont les deux piliers sur lesquels doit s'appuyer la France (comme je l'écrivais il y a plusieurs mois déjà). 

 

Avec une bonne amie journaliste, nous décidons d'aller faire un petit tour au meeting de Marine Le Pen, qui a lieu juste après. Nous arrivons en plein discours électoral. Et décidémment, l'ambiance est bien différente. Le problème ne vient pas tant de la candidate, qui dit des choses assez justes. Il vient des militants qui nous entourent, véritables bêtes brutes visiblement obsédées par le halal et l'immigration. Je caricature, bien sûr. Certains semblent bien plus réfléchis et raisonables. 

Mais il apparaît clairement que Marine Le Pen n'a aucune chance de gagner tant qu'elle n'aura pas débarassé son parti de ces tarés. 

 

Je le redis. J'ai vu chez Nicolas Dupont-Aignan toute la France. Ce peuple patriote, travailleur, de toutes origines sociales et raciales, de gauche comme de droite, y était réuni. Et ça me suffit. 

Je perdrais sûrement ce combat. 

Mais je préfère perdre avec mes idées et mes convictions. 

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24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 19:26

Plus l'élection présidentielle se rapproche, et plus Nicolas Dupont-Aignan apparait comme un candidat crédible, aux convictions fortes et au programme cohérent. Le rassemblement de lancement de la campagne, auquel je me suis rendu, me l'a confirmé. 

 

 

Après l'ambassadeur gaulliste Pierre Maillard, qui nous a rappelé la nécessité de quitter l'Afghanistan, après le Britannique Nigel Farage aussi talentueux qu'à son habitude, c'est Nicolas Dupont-Aignan en personne qui s'est adressé à la salle enthousiaste, délivrant un très bon discours. Indépendance de la France, défense de la francophonie, diplomatie tournée vers la Russie, l'Afrique et le monde arabe, retour de l'ordre républicain, tout y était. Malgré des piques contre la Chine un peu démagogiques, et une idée de vote obligatoire assez absurde, le candidat de Debout La République a développé une grande vision pour la France, digne de celle d'un Clémenceau ou d'un Charles de Gaulle. 

 

"Petit" candidat, peut-être! Mais je préfère un petit candidat aux grandes idées, à un "grand" candidat dont les ambitions se résument, comme François Hollande, à inviter l'évadé fiscal Yannick Noah ou à multiplier les vidéos de campagnes ridicules, à la limite de la parodie (après "La France avec François Hollande", voir "Le changement, c'est maintenant...") 

 

 

 

Voir Jack Lang, Benjamin Biolay ou Arnaud Montebourg faire les clowns pour le clip de campagne de François Hollande était ridicule. 

Je n'ose croire que Jean-Pierre Chevènement, dont j'ai fini le dernier livre, excellent comme à l'accoutumée, puisse envisager, encore, de soutenir cette mascarade de candidature. François Hollande montre chaque jour que ses idées sont à l'opposé de l'idéal républicain, patriotique, gaulliste et souverainiste que défend "Le Che"; il ne peut pas ne pas le voir!

 

 

La loi scandaleuse au sujet du "génocide arménien" fournit encore, s'il en fallait, un exemple de collusion entre l'UMP sarkozyste et le PS hollandais. Jean-Pierre Chevènement s'était, avec justesse, opposé à cette loi. Mais en vain. Le Sénat, sous les pressions communautaristes arméniennes, a voté pour, sarkozystes et socialistes confondus.

Il faut dire que les adversaires de cette loi l'ont très mal combattue. Dès le début, des associations turques ont décidé de faire de ce combat une affaire communautariste. Les "Turcs et franco-turcs" étaient donc appelés à manifester. Au nom de "la défense de la Turquie". Comme si les autres Français ne pouvaient pas combattre cette loi, qui pourtant menace chacun d'entre nous. 

 

 

J'ai eu l'occasion de me rendre aux manifestations turque et arménienne organisées lundi devant le Sénat. 

Du côté turc, un effort avait été fait: la défense de la liberté d'expression était mise en avant, des drapeaux français flottaient, aucun débordement à déplorer. Et entendre citer Montesquieu et Robespierre me fit chaud au coeur! Mais à côté de cela: musiques traditionnelles voire nationalistes, beaucoup de drapeaux turcs, des jeunes filles dansant et chantant comme si elles étaient à un mariage, des slogans et discours en turcs. 

Du côté arménien, pratiquement que des drapeaux français (y compris des anciens combattants), des appels à la République, et la citoyenneté française mise en avant. 

Indéniablement, les Arméniens ont gagné la bataille de la communication. Les Turcs ont voulu jouer sur le lobbyisme et le communautarisme, sans comprendre qu'ils seraient toujours perdants à ce jeu. 

 

Voilà ce que le multiculturalisme a fait de la France: une mosaïque de "communautés", qui s'affrontent, et que les politiciens cherchent à flatter par des lois liberticides. 

 

Et que dire du nouveau coup porté à la politique étrangère française? Prendre le risque de se brouiller avec la Turquie, acteur majeur de la Méditerranée, pour des raisons électoralistes, est une stupidité complète. Cette inconscience montre que ni Nicolas Sarkozy, ni François Hollande, n'ont les épaules pour diriger notre pays dans le monde actuel. 

La dernière bêtise de la diplomatie française a consisté à soutenir le boycott du pétrole iranien. En plus de faire monter le prix de l'essence, cette politique est complètement folle: l'Iran aura certainement sa bombe, alors ne vaut-il mieux pas tenter de dialoguer avec, pour mieux gérer les risques, plutôt que s'en faire un ennemi? Position d'autant plus indéfendable que la France n'a rien à craindre de ce pays, qui n'est pas de nos ennemis traditionnels. 

 

 

Que retenir de ce week-end? Deux politiciens sans envergure, Nicolas Sarkozy et François Hollande, participent à l'enfoncement de la France, tandis que deux voies réfléchies, celles de Nicolas Dupont-Aignan et Jean-Pierre Chevènement, refusent cet abaissement. Les deux premiers sont estimés à 20% dans les sondages, les deux autres à 2%. Dans le fond, les Français méritent peut-être leur décadence...

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31 décembre 2011 6 31 /12 /décembre /2011 20:08

L'année qui vient de s'écouler aura été riche en évènements tragiques pour la France et pour le monde. Les peuples et les nations libres auront entrevu, parfois pour la première fois, l'espoir d'une société nouvelle, libérée des entraves de la finance, des dictatures archaïques et des conflits stériles.

Espoir hélas douché par les forces de domination impériale qui, économiquement, politiquement et diplomatiquement, ont réagi avec une rare férocité, qui témoigne autant de leur déclin que d'une capacité de nuisance toujours dangereuse. 

 

Un long printemps, chaud et superbe, aura débouché sur une fin d'été triste et pluvieuse. Le climat serait-il de la partie, pour nous rappeller que la dure réalité, qui douche quotidiennement nos espoirs, nous appelle à un combat permanent? (Photo: Bakou, Azerbaïdjan, début juillet 2011)

 

 

La violence de la réaction financière face au déclin de l'Euro

 

L'échec terrible de l'Euro, annoncé depuis longtemps par les souverainistes, a été le grand évènnement européen de cette année 2011. La crise lente et vicieuse née en Grèce au printemps 2010 s'est brutalement étendue à toute l'Europe. Ce fut une crise diplomatique, politique, qui a frappé de plein fouet l'Union Européenne, laissant ses partisans étourdis pendant quelques mois. 

 

La Grèce, l'Italie, l'Espagne, le Portugal, ne pouvaient plus mener la politique rigoureuse demandée par l'Allemagne, seule nation à profiter réellement de la monnaie unique. 

 

Pour la première fois, en 2011, la sortie de l'Euro et le retour au Franc a été évoquée. Cela a suffit à certains souverainistes pour crier victoire, sûrement un peu vite. 

 

Mais comme toujours, un Empire en déclin est un Empire dangereux. Une idéologie qui se meurt utilise ses dernières armes, ses plus terribles. 

La finance mondiale, dont l'Euro n'est qu'une facette, a réagi avec une rare violence. 

  • Les agences de notations, virus internationaux qui se donnent avec arrogance le droit de juger les peuples, ont multiplié leurs menaces et leurs diktats. Les politiciens européens, Nicolas Sarkozy et François Fillon en tête, se sont servilement pliés à ces agences pestinentielles: les peuples se sont retrouvés écrasés sous des plans d'austérité aussi cruels qu'inutiles. 
  • Quand les dirigeants ne se pliaient pas aux règles de la Finance, c'est une véritable dictature qui a été instaurée. Georges Papaandréou en Grèce a voulu consulter ses citoyens par referendum. Silvio Berlusconi en Italie n'a pas été assez dur dans ses plans d'austérité. Tous deux ont été chassés, et remplacés par des technocrates non élus, des banquiers responsables de la crise de 2008. Quitte à faire entrer l'extrème droite au gouvernement grecs: le fascisme ne gène pas l'Union Européenne, s'il est Euro-compatible. 
  • Au niveau mondial, les pays non-alignés sont resté sous contrôle sévère. La chute de Dominique Strauss-Kahn, patron du FMI, pour ses agressions sexuelles, n'a pas gêné le système financier, qui l'a remplacé par Christine Lagarde. La Chine, l'Inde, la Turquie et le Mexique ont été privé du poste qu'on leur avait promis. Quant à la Libye, sa proposition d'un nouveau système financier lui a valu d'être rasée par les bombes de l'OTAN. La guerre n'est que la continuation de l'économie par d'autres moyens...

 

Monde arabe: du rêve de liberté à la reprise en main occidentalo-islamiste

 

Les révolutions arabes sont l'autre grand évènnement de l'année 2011. Et ici aussi, la réaction de l'Empire, un temps déstabilisé, aura été d'une grande violence. En perdant Ben Ali, les Occidentaux ont perdu un solide allié. Mais les Américains, très vite, ont su reprendre la main. 

 

La Tunisie est le premier pays à s'être soulevé contre son despote. Elle est aussi probablement le seul à avoir réussi sa révolution. 

 

La tactique était simple: il s'agissait, avec l'aide des Saoudiens et du Qatar (siège d'Al-Jezeera), de favoriser partout les forces islamistes, plus facile à contrôler. L'Arabie Saoudite permettait ainsi aux Etats-Unis de contrôler ces mouvements (Ennahdha en Tunisie, Frères Musulmans en Egypte et en Syrie, islamistes libyens...) En échange, Washington fermait les yeux sur le massacre des révoltés chiites du Bahrein par les troupes saoudiennes. Un échange de bons procédés, en somme. 

 

L'Empire occidental, avec l'aide des pays du Golfe, a ainsi fait en sorte que des soulèvements populaires et sociaux, aboutissent à la victoire de forces islamistes (et militaires comme en Egypte) pro-américaines. Un dur échec pour les nationalistes et laïques arabes, et une bien mauvaise nouvelle pour les chrétiens coptes ou les Noirs libyens, massacrés dans le silence de l'Occident...

 

Des massacres de Coptes en Egypte, aux attentats de Noël au Nigéria, en passant par des recensements discriminatoires en Inde, 2011 aura encore une fois été l'année de la persécution des chrétiens dans le monde. Une situation bien trop rarement évoquée par le Vatican...

 

France: les difficultés de la réconciliation nationale

 

2011, c'est aussi la désillusion de ceux, nombreux, qui ont cru que les haines et les tensions communautaires en France s'apaiseraient facilement. C'était oublier la difficulté qu'il y a à rapprocher des modes de pensées si différents, tellement antagonistes. C'était oublier comme la synthèse nationale et fragile et menacée. C'était oublier, enfin et surtout, la complexité de l'esprit humain. 

 

Du procès ridicule intenté à Eric Zemmour par des associations en mal d'argent, au vote d'une loi censée plaire à la communauté arménienne, en passant par les outrances régulières d'associations comme le CRIF ou le CRAN, l'année aura été riche d'enseignements. On y aura vu combien le communautarisme, le racisme, les tensions, les vieilles rancoeurs, divisent encore le peuple français, et gènent son retour à l'indépendance. 

 

L'obsession du racisme est encore bien trop présente en France, comme l'ont montré les propos diffamatoires du jeune arriviste Bruno Julliard (le Benjamin Lancar du PS...) envers l'historien Bernard Lugan qu'il a traité de raciste et d'antisémite...

 

2012: le courage et la persévérance, plutôt que l'espoir ou l'optimisme

 

Souhaitons donc que cette nouvelle année, en plus d'être heureuse et réussie pour chacun, soit l'occasion de tirer des leçons de ce (très court) bilan. En Europe, dans le monde arabe, mais aussi en Afrique noire ou aux Etats-Unis, les peuples ont montré qu'ils n'acceptaient plus la soumission. Dictature des banques, dictature européïste, dictatures tout court ou démocraties dictatoriales, ont tremblé. Mais la réaction de l'Empire (entendre par là l'ensemble des forces politiques, communautaires et économistes qui dirigent le monde et ses nations) a été d'une rare férocité. Aussi devons-nous à présent, citoyens épris d'indépendance, agir avec prudence. Le combat sera rude, assurément. Les pièges seront nombreux. Il ne s'agit donc pas de se réjouir à chaque petite victoire, mais de redoubler de précaution pour la préserver. Haut les coeurs, donc, et que vivent la France et les nations libres! 

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11 décembre 2011 7 11 /12 /décembre /2011 19:18

 

Qu'il est plaisant de parcourir pour une semaine les vastes plaines écossaises, balayées par le froid qu'un beau soleil atténue fort heureusement! Et quel réconfort que ce retour en Angleterre et cette étape à Birmingham, chez une camarade aussi fidèle qu'accueillante! Un séjour qui me permet aussi de visionner La Rafle, plus honnète et objectif que je ne l'avais craint. Reposant, ce voyage est également riche d'enseignement, tant sur la francophilie réelle de nos rivaux et amis britanniques, que sur la fragmentation de leur société, apauvrie et communautarisée. Des amis sur place témoignent du mépris qui frappe les minorités, polonaise, indienne, musulmane, qui vivent repliées sur elle-même. Dieu bénisse l'assimilation française, qui nous évite cet enfer!

 

 

Ce sont au total plusieurs milliers de kilomètres de train que j'aurais parcourus cette semaine en Grande-Bretagne (une occasion de constater que le rail britannique reste plus efficace et confortable que la caricature que l'on en donne souvent).  Au cours de ces longs voyages, j'ai eu l'occasion de lire l'excellente Histoire du Maroc: des origines à nos jours de Bernard Lugan, publiée par Aymeric Chauprade. Une synthèse somptueuse dans laquelle transparait  l'admiration de l'auteur pour cette vieille nation, aussi bien que son mépris - justifié mais parfois trop prononcé - pour le colonialisme républicain. S'ensuit la lecture du dernier livre de Jean-Pierre Chevènement, La France est-elle finie? Cette analyse, parce qu'elle émane d'un grand républicain, d'un socialiste sincère, et d'un homme d'une vaste culture, est donc triplement intéressante. D'où la grande question qu'elle amène: comment le candidat Chevènement peut-il encore envisager l'alliance avec des sociaux-libéraux que l'écrivain Chevènement dénonce aussi brillament? 

 

 

Et pourtant, plus que jamais, les analyses de ce grand souverainiste sont d'actualité! Plus que jamais elles méritent d'être entendues et écoutées! On trouve notamment, dans ce livre, une belle réflexion sur les rapports entre la France et l'Allemagne, deux rivaux historiques, mais dont le destin reste inéluctablement lié. 

Malheureusement, Nicolas Sarkozy n'a pas compris, ou feint de ne pas comprendre, que pour que cette relation soit saine, elle doit être équitable. Il n'a pas compris non plus que l'Allemagne, de façon tout à fait légitime d'ailleurs, défend ses intérêts. Et que ces intérêts ne coincident pas avec ceux de la France. 

 

Tout se passe comme si le Président français, qui n'a pas réussi à être le fidèle second de Washington, voulait se rattraper en devenant le fidèle second de Berlin. Il donne ainsi un appui sans faille à Angela Merkel, qui tente d'étendre à l'ensemble de l'Europe des mesures d'austérité sans cesse plus rudes et cruelles. En échange, la France, remerciée par la chancellière allemande, est, pour l'instant, épargnée. 

Quelle image désastreuse de notre pays cette collaboration donne à l'étranger! Je repense aux Britanniques, aux Espagnols aussi, que j'ai croisés dans la semaine, et qui font preuve d'autant d'inquiétude à l'égard des volontés de domination allemandes, que de déception face à l'obéissance servile de la France. 

 

 

Cette collaboration sarkozyste est concrétisée par de nouvelles règles d'autérité, présentées en commun par les chefs d'Etat de France et d'Allemagne, qui veulent étendre leur politique anti-sociale à toute l'Union Européenne. Les Britanniques, moins cons que les Français, ont déjà rejeté ces mesures. Les autres risquent fort de s'y soumettre. Bien évidemment, ce changement ne sera pas soumis à referendum. La démocratie? Ach! on s'en passera!

 

L'attitude de l'Allemagne, aussi dure soit-elle, est légitime. Le pays défend ses intérêts et sa politique. C'est de bonne guerre. Mais quelle honte, quelle humiliation de voir mon pays se coucher ainsi devant les exigences allemandes! pour sauver une monnaie, l'euro, ont l'échec est avéré. Et c'est sans aucun scrupule que le Président français déclare que "la souveraineté ne s'exerce pas seul, mais avec les alliés, les amis, les voisins". Violant ainsi allègrement l'article 3 de la Consitution française, qui stipule que la souveraineté appartient au peuple français!

Face à cette soumission illégitime de notre gouvernement à l'Allemagne, je repense avec tendresse aux bonapartistes de 1871 et aux gaullistes de 1940 qui, déjà, devaient ressentir le même sentiment de desespoir doublé de honte...

 

 

Une bonne nouvelle vient tout de même égayer ce mois de décembre: Malek Boutih, cadre de SOS Racisme, s'en prend à l'ancien patron et fondateur de l'association, Julien Dray. Jour après jour, de trahisons en scandales, ces gens montrent le caractère mensonger, néfaste et contre-productif de leurs activités passées. L'idéologie antiraciste se fissure de partout. Elle n'est plus que l'ombre d'elle-même. Réjouissons-en nous, mais gare! à tous ceux qui voudraient en profiter pour faire triompher l'idéologie inverse: le racisme doit disparaitre en même temps que l'antiracisme, pièce dont il était la face opposée. Face aux viols de sa souveraineté, la France toute entière doit se rassembler, plus forte que jamais!

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11 novembre 2011 5 11 /11 /novembre /2011 21:50

Alors qu'un froid glacial s'abat sur l'ïle-de-France, je me force à prendre l'air autant que possible: ce vent glacial et revigorant m'aide quelque peu à mettre en ordre les idées qui se bousculent dans ma tête. Ici et là, des drapeaux français fleurissent, pour commémorer l'armistice du 11 novembre 1918. Je ne sais qu'en penser. Le peuple français, éduqué dans la haine de son histoire, réduite à Vichy et la colonisation, redresserait-il enfin la tête? Si c'est le cas, c'est honorable, et pourtant, dans le même temps, je n'aime décidémment pas cette date. 

 

Le 11 novembre n'est pas tant une victoire, que l'arrêt des hostilités entre deux peuples incapables d'entretuer plus longuement, le peuple allemand cèdant le premier. 

 

Elle marque, certes, une victoire française. Mais à quel prix? Des millions de morts, de mutilés, une génération saignée et traumatisée pour l'avenir, un pays ruiné, des territoires dévastés, une Allemagne intacte et d'autant plus dangereuse qu'on a fait la folie de vouloir l'humilier sans l'affaiblir. 

 

Je repense surtout, aujourd'hui, au triste Traité de Versailles qui s'ensuivit. L'Allemagne devait payer des réparations pour reconstruire la France exsangue. Elle s'y refusa. Et les Anglo-Saxons, et les Américains, qui n'avaient pas eu à souffrir directement de la guerre, l'encouragèrent dans cette voie. Ah, il étaient trop heureux, de voir la France à genoux, l'Europe continentale divisée! 

Je repense aux Britanniques, laissant tranquillement l'Allemagne se réarmer, y compris sous Adolf Hitler, espérant ainsi faire contrepoids à la puissance française. Je repense aux Américains qui, depuis leur continent lointain, exigèrent de la France qu'elle renonce à ses réparations.

Je repense à tous ces pays qui, après avoir laissé la France seule, ruinée et impuissante face à l'Allemagne renaissante, lui reprochèrent ensuite la défaite et l'armistice de juin 1940. Triste hypocrisie, mais qui, à part De Gaulle, pour s'en indigner?

 

L'Union Européenne offre aujourd'hui à l'Allemagne la suprématie économique qu'elle a toujours cherchée, les Etats-Unis se chargeant de son contrôle politique. 

 

Non, décidémment, le 11 novembre n'est pas une belle date. Un siècle après, le vaincu, l'Allemagne, dirige la politique européenne, fait pression sur la Grèce, l'Italie, l'Espagne. Et surtout sur son ancien vainqueur, la France, réduite au rôle de second coûteau dans l'Union Européenne. 

Eva Joly, prompte à collaborer avec cette nouvelle puissance allemande, l'a compris: elle veut faire du 11 novembre une "fête européenne". France et Allemagne mises à égalité. L'agresseur et l'agressé, réunies dans la même catégorie: celle de nations belliqueuses et condamnables. On ôtera au passage l'une des dernières sources de fierté de la France. 

 

Non, non, et non. Je ne peux pas me forcer: je n'aime pas le 11 novembre. 

 

Il m'apparaît si stérile d'entretenir la nostalgie de notre grandeur passée tout en s'empêchant désormais de la retrouver. À ce petit jeu, Nicolas Sarkozy est fort.

 

Encore plus forts sont les jeunes et sinistres imbéciles qui revendiquent haut et fort un patriotisme auquel ils ne comprennent rien. Taper sur l'Arabe, vomir sa haine dans un français déplorable sur des sites tels "fdesouche", rejeter toute approche intellectuelle, idôlatrer un Charles Martel auquel on ne comprend rien et acheter Charlie Hebdo pour s'y faire traiter de fasciste (mais peu importe, puisque Charlie se moque des musulmans, ce ne peut être qu'un journal ami!), la voilà, cette nouvelle génération de "patriotes"! 

Une bande de brutes incultes, brandissant le saucisson en étendard, jouissant sans entraves devant les interventions du dangereux occidentaliste Geert Wilders ou du communautariste Gilles-William Golnadel, et se vivant comme une dangeureuse armée digne de la Résistance, quand ils ne sont qu'une secte minable enfermée sur internet. 

 

Une suprématie raciale et haineuse clâmée en anglais. Du patriotisme, ça??

 

Les rencontres que je peux faire, ici et là, me permettent de rencontrer un peuple tout autre, érudi, intelligent, ouvert. Ces amis, ces amies, avec qui j'ai de longue discussions, qui m'invitent chaleureusement à boire le café chez eux, à parler à la radio en leur compagnie, avec qui je fais de si agréables dîners, qui partagent avec moi de passionantes conversations nocturnes, qui m'accompagnent dans mes activités diverses, du vélo au jeu de guerre "Call of Duty", en passant par les promenades dans Paris, sont tous des gens cultivés, brillants et, même s'ils ne se l'avouent pas toujours, profondément patriotes. Ils sont aussi bien souvent, n'en déplaise à certains, de condition sociale modeste, d'origine étrangère, de religion juive ou musulmane, parfois aussi plus monarchistes que républicains, plus apolitiques qu'engagés. 

Il y a chez toutes ces minorités une formidable aspiration intellectuelle et française! Pourquoi ceux qui se prétendent patriotes la rejettent-ils sans cesse, au nom de questions raciales, religieuses ou idéologiques?

 

Le peuple français avec lequel je veux vivre est ici. Fantasmer sur autre chose, et se priver de voir les richesses que nous abritons aujourd'hui, est stupide est dangereux. 

 

Et je repense à ce lecteur de "fdesouche" qui me sommait l'autre jour de "choisir mon camp". Eh bien! ainsi soit-il. Entre ces incultes fanatiques, et des enfants d'immigrés patriotes, ouverts et cultivés, je n'hésite pas une seconde. Plutôt que ceux qui partagent ma race, je choisis les seconds, qui partagent, eux, ma culture et ma langue. 

 

Je n'ai pas envie de vivre avec les thuriféraires de la race blanche. Je suis bien mieux entouré de tous mes proches, qui sont majoritairement d'une origine, d'une classe sociale, d'une religion, et même d'opinion, différentes des miennes. Mais les bons moments que nous partageons ensemble sont au-dessus de tout cela. Me permettre de vivre avec des gens si différents, gràce à une culture commune qui nous unit, n'est-ce pas aussi cela, le génie français? 

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21 septembre 2011 3 21 /09 /septembre /2011 21:44

Je me suis rendu ce samedi à la réunion organisée par le RIF (Rassemblement pour l'Indépendance de la France) en vue de soutenir une éventuelle union des patriotes autour d'un rassemblement dont le Front National serait la jambe droite, la jambe gauche étant consistuée de divers groupements souverainistes (RIF, RPF, etc.) qui serviraient de "pont" avec les souverainistes plus à gauche. 

Très bon discours de Paul-Marie Coûteaux et d'Alain Bournazel, du RIF, sur l'effondrement du système mondialiste et européïste, et la nécessité d'un rassemblement des souverainistes et des gaullistes, en vue de saisir cette occasion de redonner à notre chère vieille France sa liberté d'action. Intéressante intervention, également, de Dominique Mahé, représentante de DLR, qui fait valoir qu'une candidature de Nicolas Dupont-Aignan à la présidentielle ne serait forcémment handicapante pour cette réunion, le candidat gaulliste rassemblant à gauche et au centre des gens qui n'auraient jamais, de toute manière, voté pour Marine Le Pen. L'UMP en pâtirait probablement plus.


J'y vois un autre avantage: celui d'offrir une alternative à l'ensemble des patriotes qui n'osent rejoindre Marine Le Pen, ou s'y refuse. Il serait temps, en effet, que la candidate du Front National s'exprime très clairement vis-à-vis des groupuscules racistes ou néo-conservateurs (et notamment le Bloc Identitaire) qui gravitent autour d'elle. La France ne peut retrouver sa souveraineté qu'en réunissant l'ensemble de ses citoyens - et cela inclut donc ses 5 millions de musulmans qui, faute d'être respectés par les souverainistes, finiront logiquement dans les bras des mondialistes de tout poil. Par ailleurs, le Bloc Identitaire étant clairement européïste, favorable à l'euro et hostile au souverainisme, il ne saurait participer en aucune manière à ce rassemblement patriotique. 



Ce communautarisme blanc répond à d'autres formes de tribalismes dont on a vu l'expression lamentable au cours de la semaine précédente. Tribalismes respectivement musulman et juif, et qui contribuent à discréditer l'image de communautés, dont la majorité des membres sont d'honnêtes citoyens.

 


Hallucinant spectable, qui n'a pu que considérablement favoriser la diabolisation des musulmans...


Les prieurs de la Rue Myrrha ont finalement été évacués; ayant réussi à obtenir des autorités un bâtiment - une caserne abandonnée - pour y effectuer leur prière du vendredi. Que l'Etat ait aidé à l'instauration d'un nouveau lieu de culte ne me choque pas plus que cela, car un tel bâtiment n'avait de toute façon aucune autre utilité. Par ailleurs, il faudra bien que l'on se préoccupe tôt ou tard du manque de mosquées dans certains secteurs. 

Honte en revanche, à ces quelques dizaines de provocateurs qui, bravant la loi dans une logique d'affrontement, ont dédaigné ce nouveau local pour continuer à prier dans la rue. Honte aussi, et surtout, aux autorités françaises, qui ont été incapables de répondre à cette provocation en faisant appliquer très fermement la loi!

Et que dire de la pathétique prestation du groupe islamiste "Forzanne Alizza", dirigé par un certain Cortex, barbu vindicatif en guerre contre la laïcité républicaine? Perturbant la prière de leurs coreligionaires, ses sbires ont fait irruption dans la caserne, scandant des "Allahou Akbar" et s'empoignant avec le service de sécurité. Le jour où l'ensemble des musulmans comprendront que toute cette vermine communautariste leur fait plus de mal que tous les Claude Guéant du monde, nous aurons fait un grand pas en avant. 


Autre tribalisme, autre imbécilité: à l'appel de la Ligue de Défense Juive (organisation terroriste selon les Etats-Unis et Israel, mais tolérée par les autorités françaises), quelques dizaines de jeunes Juifs ont été formés militairement et envoyés en Israel. But du voyage? Partir en aide aux colons israéliens, au cas où ces derniers, armés et surprotégés, se sentiraient menacés par les civils arabes qui les entourent. 

Outre le ridicule de l'affaire, cette information est inquiétante à double titre. D'abord, elle montre le terrible communautarisme qui ronge une partie des Juifs français - pourtant modèles d'assimilation au 19ème siècle. Mais surtout, elle a été passée sous un silence complet et coupable des médias traditionnels. 

Et c'est alors que je me dis, comme pour les musulmans, que les jours ou l'ensemble des Juifs auront compris le mal que leur font ces milices communautaires, un autre grand pas en avant aura été fait. 

 

Bien qu'elles soient plus ridicules que redoutables, la France peut-elle tolérer la formation de telles milices sur son territoire?

 

C'est d'ailleurs sans déplaisir que je vois venir la session de l'ONU qui verra les Palestiniens présenter leur demande de reconnaissance en tant qu'Etat-membre, car cet évènnement aura le mérite de gifler simultanément ces deux tribalismes. 

Le passage de la résolution sera un échec cuisant pour les sionistes français, et ce d'autant plus que 70% de nos concitoyens (dont, sans nul doute, un grand nombre de Juifs) soutiennent les Palestiniens dans leur lutte. Et ce n'est pas la pétition d'une centaine de députés, menés par le très communautariste Claude Goasguen, qui va changer grand-chose à cet état de fait. 

Mais le véto posé par Obama sera également une humilation pour les islamistes de France. Voici deux ans, déjà, qu'ils citaient le Président américain comme modèle, pressant la France de trouver "son Obama", proposant "'d'échanger Sarkozy contre Obama". Voici deux ans, déjà, qu'ils se réfèrent au ridicule discours du Caire, dans lequel Barack Obama avait reproché à la France d'interdire le voile à l'école. Voir leur idôle bloquer le droit des Palestiniens à un Etat me procure un plaisir mauvais que je ne parviens pas à dissimuler. 

 

           

Claude Goasguen, député UMP, et Jean-Michel Baylet, radical-socialiste et candidat aux primaires du PS, ont été à l'initiative d'une adresse à Nicolas Sarkozy, lui demandant de ne pas reconnaître la Palestine.

 

On regrette en revanche la frilosité de la diplomatie française, qui n'ose pas s'engager clairement dans ce dossier. J'avais expliqué dans un précédent article pourquoi la France devait voter pour un Etat palestinien, et le faire savoir au plus tôt. Je constate avec plaisir, dans un article du Monde , que cet avis est partagé par d'éminents spécialistes comme Didier Billion ou Hubert Védrine. Hélas! trois fois hélas! notre pays semble incapable de prendre une décision ferme, prisonnier qu'il est de son allégeance à l'Occident et à l'Union Européenne!


Nicolas Sarkozy a pourtant montré lors de sa visite en Libye qu'il était capable de faire d'excellents coups diplomatique. Alors que la guerre libyenne avait bien mal démarré - les activistes du CNT ne trouvant pas l'appui de la population et se faisant militairement vaincre - l'intervention de l'OTAN a permis de faire tomber un régime qui n'était pas franchement sympathique. La France y a gagné un nouvel allié dans la région, et a su éviter le fiasco diplomatique. Dont acte.

 


 

 

Sur le plan des principes, en revanche, force est d'assister que l'on a bien assisté à une guerre d'ingérence, voire néo-coloniale. Le CNT, mélange d'islamistes, de monarchistes, et de criminels de guerre, aura bien du mal à rassembler la Libye, et surtout, à la stabiliser. L'Algérie l'avait bien compris, elle qui a dénoncé dès le début l'intervention occidentale. Par ailleurs, la France s'est attirée l'antipathie de plusieurs pays non-alignés  - Chine, Vénézuéla, Afrique du Sud. Une raison de plus de travailler à redorer son image à l'occasion de la prochaine session de l'ONU...

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31 août 2011 3 31 /08 /août /2011 04:18

Quand on a la chance d’avoir grandi sans télévision, et de ne la regarder qu’épisodiquement, on ne peut qu'être exaspéré, à chaque visionnage, par cette incessante propagande qui sans cesse formate les moins informés de nos concitoyens. Florilège sur une semaine (du 20/08/2011 au 27/08/2011) :


Bernard-Henri Levy, spécialiste auto-proclamé d'un monde arabe qu'il combat, fut invité sur toutes les chaines... pour y brasser du vent.


La "libération" de la Libye par les rebelles – en réalité, victoire d’une junte militaire sur une autre, au cours d’une guerre civile dont l’Occident n’avait pas à se mêler, est un bonne exemple de cette politique irresponsable.

Outre que la télévision n’analyse jamais les conséquences géopolitiques de ce changement de régime ;

outre qu’elle essaie de nous faire croire qu’il s’agit d’une victoire du peuple libyen, alors qu’elle n’est que la victoire d’une l’OTAN presque aussi sanguinaire que Kadhafi ;

outre qu’elle affirme que « le monde entier soutient la rébellion », oubliant de nombreux pays arabes et d’Afrique,  la Russie, la Turquie ou le Venezuela ;

outre tous ces points, donc, on peut surtout déplorer que la télévision ne cesse de s’ouvrir aux mensonges et aux bêtises de pseudo-experts du monde arabe, vulgaires propagandistes, dont le premier n'est autre que le « philosophe Bernard-Henri Levy ».

Or, Bernard Henri-Levy n’est pas philosophe. Il ne connaît rien à la diplomatie. Il a été plusieurs fois pris en délit de mensonge. Il n’a aucune légitimité. Il ment sur le Conseil de Transition, mélange d’islamistes et d’ex-barbouzes de Kadhafi. Au nom de quoi ce pitre est-il interrogé, en lieu et place des vrais spécialistes de la région ?



Autre exemple de désinformation avec la présentation de l’affaire Strauss-Kahn. Jamais ne sont montré le rapport médical, le rapport psychologique, les résultats scientifiques, qui tous plaident contre l'ex-directeur du FMI. Jamais, ou presque, n’est précisé que deux autres plaintes le visent : aux Etats-Unis, au civil, pour la même affaire ; en France, pour l’agression de Tristane Banon.

 

 

Seuls sont interrogés les partisans de l’ex-directeur du FMI. Socialistes français et avocats américains ; jamais ne sont interrogés ses victimes et leurs avocats ; Nafissatou Diallo et Tristane Banon, mais aussi ses adversaires que sont les peuples africains, grec, espagnol, asiatiques ; tous sont laissés dans le silence.

Enfin, la télévision affirme que Dominique Strauss-Kahn serait « blanchi ». Ce qui est faux. Jamais son innocence n’a été prouvée. Elle répète que la femme de chambre a menti plusieurs fois. Sans préciser que Strauss-Kahn aussi. Les charges ont été levées pour délit de sale gueule de sa victime. Pas sur des preuves claires. Malheur aux plus pauvres !



Troisième exemple, plus général : le temps de parole des politiques. Les écologistes et les socialistes sont présentés dans tous les journaux ; sous un jours avantageux ; un parti pris qui serait défendable s’il était contrebalancé sur d’autres chaînes. Or, à part quelques fanatiques sarkozystes – qui ne valent guère mieux – les voix alternatives ne s’entendent tout simplement pas à la télévision. En zappant sur deux jours, apparaissent successivement Aubry, Montebourg, Joly, Vals, Hollande, Morano, Copé. 

 

 

Le Front National, le MoDem ou le Front de Gauche, qui représentent plus d’un tiers de l’opinion, sont totalement absents; comme s’ils n’existaient pas. 


Cherchez l’erreur.


Silence, aussi, sur cette Française malade, morte dans les geôles américaines sans recevoir de soins.


Silence, toujours, sur la famine en Somalie, sujet à la mode en début d’été, mais plus assez rentable médiatiquement.


Silence, enfin, sur les 17 milliards d’euros donnés à la Grèce il y a quelques mois pour renflouer ses banques, alors même que le gouvernement prétend économiser 11 milliards seulement par la rigueur.


Et que dire des ridicules mises en garde contre la « canicule », après un juillet froid et pluvieux, et alors que la chaleur et le soleil que nous rencontrons enfin sont tout à fait normaux en été ? Quatre jours de soleil en aout paraissent presque anormaux, du moins si l'on en croit la télévision.


Que dire quand des œuvres de propagande aussi grossières que Independance Day ou les sempiternels documentaires orientés sur la Seconde Guerre mondiale sont diffusés sur les grandes chaînes, quand ce ne sont pas des émissions décérébantes comme Secret Story ?


Comment, après tant de mensonges, de désinformations, de silences, de bêtises, s’étonner que le téléspectateur moyen croit que la révolution libyenne est menée par un peuple unanime ? que Dominique Strauss-Kahn est l’innocente victime d’une prostituée immorale ? que le réchauffement climatique, le fascisme, l’islamisme, le protectionnisme, menacent une France que défendraient socialistes libéraux et écologistes européïstes ? Bernard Henri-Levy, Eva Joly et Dominique Strauss-Kahn comme héros de la morale télévisuelle !


C'est par internet que les révolutionnaires tunisiens ont mis à jour les mensonges du régime; c'est par ce média, aussi, qu'il nous faut lutter contre la propagande diffusée en boucle sur le petit écran.


Plus que jamais, il faut le dire et le redire : les radios indépendantes, les journaux alternatifs et les sites internet sérieux sont aujourd’hui la dernière source crédible d’information et d’analyses. Citoyens, si vous voulez de l’objectivité et de l’honnêteté, ne regardez plus la télévision !

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3 juillet 2011 7 03 /07 /juillet /2011 01:07

C'est sans grand regret que je quitte la France demain matin, pour un périple qui me mènera de Bakou à Munich, en passant par ces villes de Géorgie, de Turquie et d'Europe orientale qui me feront oublier l'infect climat qui étouffe notre pays. Les nations que je traverserait sont, certes, agitées des mêmes tumules et remous qui secouent notre peuple. Mais j'aurais au moins le privilège d'être un spectateur extérieur de ces conflits, ce qui m'autorisera à ne pas y prendre part, me contentant de m'intéresser à la beauté des paysages, des villes, à la richesse des cultures et des langues que je rencontrerai. Peut-être ainsi oublierai-je le triste bilan d'une année qui se clôt, comme de manière symbolique, par le triomphe de l'immoralité. 



Triomphe du vice et de la perversité. Je pense bien entendu aux rebondissements dans l'enquête visant Dominique Strauss-Kahn. Parce qu'il s'avère que la plaignante a ses propres vices, la masse médiatique et politique française remet en cause les violences qu'elle a subies, et que les médecins ont pourtant bien constatées. Faut-il, alors, cesser de poursuivre ceux qui violent les prostituées, les clandestines, les droguées, parce que leur morale, leur passé, n'est pas irréprochable? 

Il est vrai que la justice américaine a toujours eu ce vice majeur de dépendre en grande partie des moyens financiers de chaque partie. Que peut peser une femme de ménage, même soutenue par sa communauté, contre un homme de pouvoir, milliardaire et soutenu par des réseaux et communautés autrement plus importants? La libération du criminel O.J. Simpson avait déjà montré, dans le temps, l'absurdité d'un système de justice qui, commandé par l'argent, épargne de ce fait les puissants. 


Ce n'est pas la première fois qu'en France de tels comportements font passer leur auteur, quand on les lui reproche, pour une victime. François Bayrou, Marine Le Pen, Luc Ferry, ont été trainés dans la boue pour avoir respectivement dénoncé les turpitudes d'un Daniel Cohn-Bendit, d'un Frédéric Mitterrand, d'un Jack Lang. S'indigner de pratiques comme la pédophilie, le viol, serait finalement une marque de fascisme, d'extrémisme, ou de lâcheté. 

Triste monde! Triste pays! C'est à ces occasions que l'on mesure ce que l'esprit de mai 68 et le conditionnement des masses par la propagande médiatique ont fait du mal à cette France qui a perdu tous ses repères moraux!

 

 

Triomphe aussi du communautarisme; Claude Guéant, pourfendeur de l'immigration et chevalier blanc de la laïcité, à condition qu'elle serve d'arme contre les musulmans, vient de céder aux revendications de quelques extrémistes juifs. Il n'y aura pas d'examens pendant les fêtes juives. Ce ne sont plus les religions qui s'adaptent à la République, c'est la République qui s'adapte aux minorités religieuses. Et Claude Guéant d'affirmer benoîtement que la laïcité doit s'adapter, s'assouplir, pour se plier aux exigences de ces extrémistes. Le même Claude Guéant qui condamnait les prières de rues: que de mauvaise foi, d'hypocrisie, de malhonnèteté!

Et quelle insulte! envers tous nos compatriotes juifs, brillament assimilés, si passionément français, qui, par leur intégration parfaite dans le corps national, lui avaient donné certains de ses savants, de ses comédiens, de ses dirigeants, les plus brillants! Et qui, aujourd'hui, voient leurs efforts foulés aux pieds par un ministre plus désireux de satisfaire une minorité extrémiste, que de répondre aux inquétudes d'une majorité patriote et républicaine. 




Ces mauvaises nouvelles ne font que clore une année qui s'annonce comme un échec. Au cours des dix mois passés, c'est l'idée de réconciliation nationale que j'ai tenté de mettre en avant, et de défendre. Il me semblait en effet que seul un rassemblement de tous les Français, au delà de leurs différences, attachés à restaurer la souveraineté du pays, pouvait permettre à celui-ci de sortir de l'ornière dans lequel l'ont enfoncé 30 années de renoncement national. Il me semblait qu'il y avait, dans toutes les couches du notre peuple, à droite comme à gauche, et chez ses minorités, des gens de grande valeur, prèts à se battre pour cet objectif. Et les rencontres précieuses que j'ai faites au cours de cette année me l'ont confirmé.


Mais la tâche est rude, et si je continuerai de la mener, je reste assez lucide pour me rendre compte qu'elle ne sera pas accomplie.

Il est si confortable, pour chacun, de se replier sur son groupuscule, sa communauté, sa secte, dans l'illusoire protection de ses semblables contre le reste de la Nation.

Il est si confortable, pour chacun, de voir en l'autre un ennemi, de se servir de ses excès pour le détester plus encore, et ne pas se remettre en question.

Il est si confortable, pour chacun, de se voir comme une victime, des autres, de la société, de l'Histoire. "Génocide", "discrimination", "stigmatisation", "antisémitisme", "islamophobie", "négrophobie", "racisme anti-blanc", "colonialisme", "esclavage", "homophobie", "sexisme", "machisme"... Tant de mots à la mode pour permettre à chacun de glorifier sa position de victime, refusant ainsi ses responsabilités et exigeant des compensations. 


Car après tout, à quoi sert-il de discuter avec son ennemi? De se rapprocher de lui? On s'expose a beaucoup d'hostilité de sa part. On risque d'être vu par les siens comme un traitre, par les autres comme un hypocrite. La démarche du dialogue est si dure à accomplir! Elle expose à des tirs croisés, des insultes, de l'incompréhension. Elle ne rapporte rien, si ce n'est la gloire d'avoir tenté, jusqu'au bout, de lutter contre les conflits civils qui guettent la France. 

Mais l'avenir de la France! qui s'en préoccupe encore, quand chaque groupe se trouve une cause de substitution? Pourquoi veut-on que les Identitaires, blancs ou noirs, abandonnent la race? les islamistes la religion? les sionistes Israel? les gays la Gay Pride? les régionalistes leur région? les féministes la guerre des sexe? quand chacun de ces groupes y trouve des avantages que ne lui apporterait pas la défense de la patrie? 


Comme toujours, les plus puissants poussent à la division. Et le peuple, qui en paiera tôt ou tard les conséquences, tombe dans le piège. Parce qu'il est plus facile de se replier sur soi, que de parler à son adversaire, où celui qu'on croit l'être. Pauvres fous! Pauvres idiots! En attisant ces conflits, quelle terrible responsabilité porterez-vous dans l'explosion de la Nation! A ce moment là, il sera trop tard! Ni la communauté, ni la religion, ni la race, ne vous sauveront! Perdus dans vos divisions, vous vous entre-déchirerez sous l'oeil jouisseur des attiseurs de conflits, des lâches et des opportunistes en tout genre. Alors seulement, peut-être, vous viendra une pensée pour ces quelques Français qui, toutes origines sociale, ethnique ou religieuse confondues, auront cherché à vous mettre en garde. Faudra-t-il attendre cette terrible extrémité pour que vous vous rendiez compte qu'ils avaient raison?e musulman

 

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17 juin 2011 5 17 /06 /juin /2011 23:41
Le livre de Raphaël Dargent, préfacé par Philippe Séguin, et dont je reparlerai sûrement par la suite, est un ouvrage facile à lire, intéressant et très instructif (malgré quelques coquilles sûrement dues à une relecture trop rapide, mauvaise habitude dont je n'ai jamais pu me défaire moi-même...) Bien plus fiable en tous les cas, que n'importe quel manuel scolaire!

Je viens de terminer l'excellent ouvrage de Raphaël Dargent: Napoléon III, l'Empereur du peuple, et ne puis m'empêcher de songer avec tristesse au bien sombre portrait que l'on m'avait dressé, alors même que j'étais tout jeune encore, de celui qui fut tout à la fois le premier de nos présidents et le dernier de nos empereurs. Ecrasé par l'ombre de son oncle, fossoyeur d'une IIème République plus orléaniste que démocratique, Napoléon III se vit sali par une IIIème République qui, pourtant, dans le respect du suffrage universel et des droits du peuple; dans la lutte contre la misère et la pauvreté des classes laborieuses; dans l'oeuvre de scolarisation et d'alphabétisation des jeunes Français; dans le respect et la protection des musulmans d'Algérie, ne lui arriva pas à la cheville. J'y reviendrai très certainement plus en détails dans d'autres articles, car l'ouvrage est rempli d'anecdotes éclairantes sur le bon sens de l'Empereur et la veulerie de ses adversaires, tant monarchistes que républicains. 

Dans le même temps, j'entame les Mémoires d'espoir du Général De Gaulle; si l'écriture en est toujours aussi belle, il est profondément frustrant de savoir que le Tome 3 et la majeure partie du Tome 2, n'ont jamais été écrits. D'autant plus regrettable que le dernier tome devait être consacré à la grande politique, la grande diplomatie, celle des rapports avec les Etats-Unis, l'Union Soviétique, l'Allemagne, le Royaume-Uni, la Chine, Cuba, Israel, le monde arabe et l'Afrique noire. 


Comme la biographie de Mustafa Kemal par Benoît-Méchin, comme les Mémoires de guerre de De Gaulle, ces deux ouvrages provoquent un sentiment de profond découragement, mélé d'une teinte de dégoût, devant le parcours de ces hommes d'exception salis et insultés par les médiocres en tout genre, parlementaires et journalistes, artistes et soldats, qui tous déchainent leur furie jusqu'à triompher et faire tomber ceux qui, pourtant, leur sont tant supérieurs. 

 


C'est l'esprit alourdi de cette sereine amertume que je me rends aux portes ouvertes du Rassemblement pour l'Indépendance de la France (RIF), de Paul-Marie Coûteaux, souverainiste éclairé et conscient que seule une union des patriotes de toutes tendances et origines pourra permettre à la France de retrouver son indépendance d'action. J'ai l'occasion, sur place, d'y rencontrer, et même de recevoir quelque compliment d'un homme dont j'apprends qu'il fut un organisateur de la marche des étudiants du 11 novembre 1940 contre l'envahisseur nazi: quel orgueil, quelle joie, quelle humilité, m'étreignent alors tout à la fois, devant cette figure du courage qui, soixante-dix ans plus tard, continue de se battre avec vigueur pour la patrie!

 

 

Le RIF oeuvre avant tout pour le rassemblement de tous les souverainistes française. Une gageure quand on sait les divisions et inimitiés qui règnent dans ce milieu!

 

 

Servant biscuits et boissons au buffet de la rencontre, j'observe les convives: excepté ma chère Sandès; Tamou, dont l'énergie déployée pour organiser la réunion m'impressione; Joël, que j'ai la joie d'enfin rencontrer; Jean-Yves, un vieux compagnon de route, tous me sont inconnus. Mon poste, que certains qualifient, bien à tort, d'ingrat, est idéal pour les mieux connaître: en plus de me donner librement accès à boissons et nourriture, il me permet de discuter, d'échanger, avec l'un et l'autre, à tour de rôle. En comparant ces vieux patriotes, issus de tous les combats, si ouverts et combattifs, avec les jeunes cons des Identitaires, plus racialistes que nationalistes, je constate décidémment l'absurdité du jeunisme ambiant, qui voudrait favoriser les nouvelles générations, au détriment des plus expérimentées.


La soirée se termine fort tard; je passerai donc la nuit à Paris, ce qui me permettra d'ailleurs d'aller réclamer dès le lendemain, à l'ambassade d'Azerbaïdjan, mon visa pour ce petit pays que j'ai tant de hâte à visiter. 

Il y a quelque chose d'étonnament plaisant à passer devant toutes ces ambassades qui, autour de notre bel Arc de Triomphe, jalonnent les boulevards de la capitale; chacune d'elle, sous la facade d'un bâtiment souvent bien modeste, se fait le symbole d'une civilisation, d'une culture, d'un peuple, d'une langue, qui ne demandent qu'à être découverts, et plusieurs fois me saisit la furieuse envie de partir deux semaines en Malaisie, au Mexique, en Oman; une ambassade n'est souvent qu'une terrible invitation au voyage! 

Celle d'Azerbaïdjan est bien modeste, d'autant que des travaux s'y font. Mais le personnel en reste accueillant et sympathique. En retournant à Noisy-le-Sec, où je prendrai un repos bien mérité, je songe avec affection à tous ces petits Etats qui se donnent ainsi, à leur faible échelle, les moyens de rayonner à l'étranger. 

 

 

 

La réconciliation avec la Syrie avait été un des rares succès diplomatiques de Nicolas Sarkozy. On peut regretter qu'il semble aujourd'hui vouloir le gâcher.

 

 

Un exemple que la France devrait suivre, assurément. Encore une fois transparait l'incohérence remarquable de notre politique étrangère.En se rendant en Algérie, Alain Juppé a pourtant effectué un coup de maître; recevant un accueil chaleureux, il fait comprendre à nos partenaires que la repentance et les griefs réciproques sont un frein à l'amitié entre cette jeune nation et la France; c'est bien au contraire en regardant ensemble vers l'avenir que l'on peut bâtir une relation saine et équilibrée. Le discours est bien accueilli, y compris par le président Bouteflika que l'on a connu moins accomodant. 

Cette belle réussite diplomatique d'Alain Juppé rend d'autant plus incompréhensible la campagne active qu'il mène contre la Syrie de Bachar-al-Assad. Si ce dernier n'est pas un saint, il bénéficie d'appuis solides et représente un facteur de stabilité dans la région - en plus d'être un partenaire fidèle à la France. La situation syrienne est par ailleurs bien différente de la situation tunisienne; quand celle-ci n'était que le soulèvement d'un peuple épris de liberté, celle-là est plus une manipulation saoudo-israélo-américaine, comme l'ont prouvé de façon éclatante ces faux bloggueurs qui, depuis l'Ecosse ou les Etats-Unis, se faisaient passer pour des Syriens persécutés par le régime. 

La France devrait tirer des leçons de l'expérience libyenne, et laisser la situation se calmer en Syrie, avec le rôle très positif joué par la Turquie dans la crise. Une guerre contre Bachar-al-Assad semblant de toute manière improbable, quel intérêt avons-nous à nous faire un ennemi de notre ancien allié? 

 

 

 

Leena Ben Mhenni s'était fait connaitre par son blog "Tunisien Girl", sous le régime de Ben Ali... à l'époque où ceux qui la critiquent désormais se moquaient totalement de l'avenir de la Tunisie...

 

 

C'est par un coup de coeur doublé d'un coup de colère que je voudrais conclure ce billet. Une jeune bloggueuse tunisienne, Leena Ben Mhenni, qui lutta courageusement pendant quatre ans contre le régime de Ben Ali, est interrogée sur Canal +. Sur cet entretien de dix minutes, au cours duquel sont abordées diverses questions fort intéressantes, la jeune fille prend quelques secondes pour s'inquiéter de la montée de l'islamisme, donnant comme exemple la multiplication des voiles et des barbus. Que n'avait-t'elle pas dit!? En quelques heures, la malheureuse se retrouve abreuvée d'injures, de calomnies et de jugements condescendant par des anonymes qui, oubliant tout le reste de l'émission, déchaînent sur internet leur haine, leur mépris ou leur mauvaise foi, tentant de la faire passer pour une raciste, une autoritariste, ou remettant même en cause l'authenticité de son combat!

La boucle est bouclée. Comme Napoléon III, comme Charles De Gaulle, en leur temps, celle qui se bat avec ardeur et sincérité pour son pays est insultée et calomniée par la meute qui grouille, grenouille et scribouille, de tous ceux qui n'ont jamais eu ni son courage, ni sa persévérance, ni sa lucidité. Leena Ben Mhenni peut se consoler: elle est la digne héritière de tous ces lions salis par des hyènes. 

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1 mai 2011 7 01 /05 /mai /2011 01:29

Jacques Villeret dans le film « Le dîner de cons »

 

Ils sont Occidentaux. Ils sont parti la fleur au fusil à Benghazi, à la tête d'une croisade pour la liberté contre Kadhafi.

Pour défaire leur ennemi, ils se sont associés à la pire racaille; tribus rivales du dictateur, militants islamistes fraîchement formés, tortionnaires sadiques, racistes.

Pour défaire leur ennemi, ils ont plongé le pays dans la guerre civile, au mépris des recommandations que leur avaient adressées la Russie, la Chine, la Turquie, le Brésil et tant d'autres nations.

Pour défaire leur ennemi, ils ont bombardé des civils, des enfants, ses petits-enfants, certes, mais les crimes de leur grand-père sont-ils génétiques?

Pour défaire leur ennemi, ils en sont devenus l'équivalent.

 

 

Ils sont favorables à Kadhafi. Ils considèrent (à juste raison) l'attaque occidentale comme du néo-colonialisme, et assimilent (à tort) les crimes du colonel à de la résistance tiers-mondiste.

Ils oublient juste que le Che Guévara africain a déjà existé: Thomas Sankara, socialiste, patriote, adversaire résolu de la pauvreté et de l'analphabétisme. Ils oublient juste que lorsque l'Occident ressentit le besoin de se débarasser du-dit Sankara, c'est le colonel Kadhafi qui fournit les milices nécessaires à l'opération.

 

 

Ils sont anti-racistes. Ils viennent d'apprendre qu'on projetait de mettre des quotas de Blancs en équipe de France de football. Ils sont scandalisés, hurlent au racisme et à la discrimination. Ils n'avaient jamais protesté quand des associations demandaient des quotas de Noirs, d'Arabes ou d'autres minorités dans les écoles, à l'Assemblée Nationale, dans les médias. 

Ils aiment la discrimination positive.Tant qu'elle leur profite. 

 

 

Ils sont Français. Ils passent leur temps à se réclamer, à grands cris, de la République. Ils sont outrés par la personnalisation du pouvoir connu par la France. Les plus cultivés rejettent avec dédain le gaullisme, trop monarchiste à leur goût. Les incultes - soit la grande majorité - se plaignent de la médiatisation de Nicolas Sarkozy. 

Et ils se sont tous émus, à chaudes larmes, devant le mariage de Sa Majesté le Prince d'Angleterre. Un noble, rendez-vous compte! Anglais, de surcroît! Et peu importe le prix que de telles démonstrations coûtent au contribuable britannique. Et peu importe l'archaïsme fondamental d'un système que l'on diaboliserait s'il était français. Et peu importe l'absence d'authenticité d'une famille royale importée d'Allemagne il y a quelques siècles et qui se fait plus remarquer par ses sordides affaires internes que par une dignité que le peuple britannique mérite pourtant.

 

 

Ils se disent nationalites, et glorifient la race, soit l'opposé de la nation. Ils sont identitaires, et défendent à ce titre le burger-bacon de Quick. 


Ils se disent humanistes mais favorisent l'arrivée en France de milliers d'esclaves des temps modernes, les clandestins, que les patrons pourront exploiter à loisir.


Ils déplorent un climat raciste, mais rapportent eux-mêmes tout à la race, refusant que l'on critique le voyou américanisé Anelka, sous prétexte qu'il serait noir.


Ils déplorent la xénophobie française, mais agonisent d'injure l'étranger qui oserait s'interroger sur la monarchie marocaine. 

 

Ils sont pauvres ou riches, de droite ou de gauche, blancs ou noirs, chrétiens ou musulmans. Seuls les réunissent une totale incohérence qui en fait les complices de ce qu'ils prétendent dénoncer, et une mauvaise foi qui les pousse à l'injure ou l'aggression personnelle une fois placés face à leurs contradictions. Leur ridicule pourrait nous amuser. Mais ce sont de tristes pitres: en ridiculisant tant de sujets graves, ils creusent la tombe de la civilisation. 

 


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