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16 septembre 2012 7 16 /09 /septembre /2012 16:22

" On peut juger de la grandeur d'une nation par la façon dont les animaux y sont traités."  

 Gandhi

 

Pour la première fois en France, le Conseil Constitionnel va se pencher sur le cas de la corrida, et tâcher de déterminer si elle est, ou non, conforme à la Constitution française. Une occasion historique de mettre fin à une pratique qui n'honore pas notre pays, et n'y a plus sa place de toute évidence. 

 

La souffrance des taureaux de combat est d'autant plus choquante qu'elle est souvent vue comme une part, parfaitement esthétique, de la corrida...

 

Passons sur la cruauté de la chose. Les souffrances terribles infligées à un animal affaibli et désorienté, sa mise à mort impitoyable et presque systématique, les risques aussi courrus par les toreros et leurs chevaux, ne peuvent que heurter la sensibilité de chacun. Mais les partisans de la corrida feront valoir que les taureaux de combat, élevés en liberté pendant plusieurs années, ont somme toute une vie plus enviable que celle de leurs congénères destinés à l'abattoir. Et après tout, l'argument est valable. 

 

Le problème est celui du symbole, de l'exemple donné par cette tradition. Qu'est-ce qu'une corrida? C'est un endroit où un public se rassemble pour assister à la mise à mort, longue, sanglante et cruelle, d'une malheureuse bête qui n'a rien demandé à personne. Et que l'on cesse avec cette légende d'un "combat loyal et viril", entre deux adversaires qui se "respecteraient"! Le taureau n'a pas demandé à se battre; il arrive au combat blessé et affaibli; il est tué dans 99% des cas. Où est le loyalisme là-dedans? Le respect? 

La corrida est, tout bonnement, un spectacle de mise à mort cruelle d'une créature innocente. La France, qui se targue d'être un pays d'humanité et de civilisation, peut-elle encore tolérer ce genre d'exhibition? 

 

Rien ne le justifie. Pas même, d'ailleurs, les racines culturelles dont se réclamait piteusement Manuel Vals pour défendre cette pratique indigne. Que les Espagnols veuillent conserver cette partie de leur patrimoine, admettons! Mais la corrida n'est pas une pratique française. Tout au plus est-elle pratiquée, traditionnellement, dans certaines régions du sud du pays; mais elle n'est qu'une tradition parmi d'autres, et à l'échelle française, ne fait pas partie de la culture nationale. Les Français, d'ailleurs, y sont majoritairement hostiles. 

Et quand bien même certaines villes (Arles, Nîmes...) tiendraient à conserver ces courses de taureaux, rien ne les empêche d'en modifier les règles. La mise à mort du taureau, les blessures sanglantes, sont-elles nécessaires? Ce n'est pas sûr. Des alternatives existent. La tradition peut être gardée, mais adaptée. 

 

Pour un taureau capable de faire face à l'épée du toreador, combien sont massacrés sans avoir eu la moindre chance de se défendre, affaiblis qu'ils étaient par les piques et banderilles, ainsi qu'un isolement dans une longue obscurité?

 

 

Il est donc nécessaire et urgent que le Conseil Constitionnel mette fin à la corrida, du moins telle qu'elle est pratiquée actuellement, en France. Certaines mairies de France (dont celles de Yerres dirigée par Nicolas Dupont-Aignan) ont d'ores et déjà pris les devants et décrété l'illégallité de cette pratique... Bien naturellement, cela ne règlera pas tous les problèmes de souffrance animale que connaît la France. Entre autres, devront être aussi traités les cas de l'élevage en batterie, des combats de coqs, du foie gras, de l'abattage rituel, de la chasse à courre ou bien encore des cobayes pour expériences scientifiques parfois inutiles. Mais quel symbole fort, que de refuser désormais une attraction où la torture mortelle d'un animal reste, volens nolens, le clou du spectacle! Espérons que les "Sages" du Conseil Constitionnel auront en tête l'image de la France au moment de rendre leur verdict, le 21 septembre prochain. 

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